La salon Bois&Habitat se termine demain à Namur

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On a l'impression que le salon de Namur dispose d'une facture inusable et intemporelle, un peu comme la foire d'Epinal. Il y aura toujours un public attaché aux produits à base de bois de tout genre, dont les maisons. Et c'est une bonne occasion de rassembler les professionnels de la construction bois en leur proposant un programme de conférence également organisé par Ligne Bois. Le revers de cette intemporalité ? La conférence professionnelle du matin sur le réemploi a été bondée, mais celle du milieu d'après-midi sur le changement vers la construction bois a été décommandée. Comme si ce changement n'avait pas lieu, ou bien, comme si les professionnels n'avait pas été attirés par un intitulé qui faisait craindre les poncifs.

Namur, c'est aussi un salon professionnel de la construction bois, avec des exposants comme Cadwork ou Dietrich's, et bien sûr la nébuleuse de la famille Riche, mais aussi les biosourcés version Paille Tech ou Gramitherm. En principe, le vendredi est la journée de retrouvaille des pros, mais le salon est ouvert à tous et rien n'empêche des prises de rendez-vous professionnel le week-end ou le lundi. Namur et Libramont sont les deux rendez-vous du bois de la Wallonie. Ils reflètent une réalité de marché qui n'est pas effervescente. Il y a des soucis autour de la ressource, les feuillus exportés plus encore qu'en France, les résineux mal en point, y compris le Douglas. Les transformateurs sont presque totalement absents du salon, mais pas les constructeurs qui trouvent là une bonne occasion de sonder le marché privé.

Pour l'instant, selon les statistiques, la part du bois en Belgique est un peu en-dessous de 10% en se référant aux maisons individuelles accolées ou non. Pas très différent du plat pays allemand, néerlandais, Hauts-de-France, une moyenne honorable mais pas très représentative car il faudrait compter les écoles, les bureaux et autres types de construction. Clairement, malgré les Ardennes, la tradition constructive n'est pas le bois, la brique domine. Les acteurs du bois sont là et cela fait longtemps qu'il ont développé un savoir-faire industriel à faire pâlir le nord de la France, mais malgré Namur, la demande semble traîner un peu. Il manque une étincelle. En attendant, les pros s'occupent. Ney and Partners essaime en France, tout comme Stabilame, Mobic ou Paille Tech, Gramitherm, Ecobâti s'intéressent à tout le pourtour de la Wallonie. C'est pas le Vorarlberg, pas encore. Les lampadaires des autoroutes sont démontés... pour être remplacés. Le Cluster Eco Construction doit encore convaincre et l'impressionnant réseaux des négoces écologiques Ecobâti, tout comme le salon de Namur, cultive un terreau qui attend le printemps. On retrouve les problèmes français mais en pire : déficit de formation à tous les niveaux, habitude de la construction traditionnelle, difficulté politique d'agir de façon efficace sur une filière un peu fuyante, tout à la différence de ce qu'on constate dans la région DACH.   

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